Je n’ai pas su faire face, j’ai essayé de t’apporter tout l’amour que j’ai mais cela ne suffisait…Je ne veux pas me reprocher de ne pas avoir été à la hauteur, j’ai fait ce que j’ai pu avec ce que j’avais, tout comme toi…
Un sentiment d’être démuni, impuissant face à cette maladie si brutale, tu as choisi une manière tout aussi brutale d’y mettre fin…
Nous n’y étions pas préparés, même si au fond de moi, je ne t’ai jamais senti totalement épanoui, même si je ressentais que ta carapace te protégeait et qu’un jour elle aurait pu te lâcher.
Et là en quelques temps, elle aurait pu se fissurer petit à petit, elle a préféré violemment éclater en mille morceaux…
J’ai peur de ne pas avoir la force nécessaire pour continuer à être là pour toi, à te rassurer encore et encore, à t’épauler au quotidien, à te donner tout le bonheur et l’amour que tu mérites…
Je veux me battre à tes côtés mais je ne veux pas y laisser ma personne, je ne veux pas me perdre dans ta détresse et finir par sombrer…
Je veux te relever, t’aider à tenir debout le temps qu’il faudra, mais surtout je veux que tu veuilles t’en sortir , VIVRE !!
Je n’ai qu’un but c’est te voir sourire, te voir rire, te voir épanoui, HEUREUX.
Heureux et libre de tes peurs, tes angoisses, libre d’être celui que tu aurais dû être depuis toujours et plus ce petit garçon apeuré, abandonné qui attend qu’on vienne le sauver…
J’ai été celle-ci parce que j’en avais l’envie, et surtout par amour pour toi…j’ai appris à te connaître, à te comprendre et de ce fait à te chérir à parfois en souffrir…mais sans jamais regretter, sans jamais défaillir, jusqu’à ce que tu décides d’en finir. En finir avec ta propre vie, car tu n’en étais plus maître, la souffrance, la maladie avaient pris le dessus et mon être n’a pas suffit à t’en remettre. Tu as fait le choix de disparaître, de quitter ce monde que tu trouvais de plus en plus cruel, de plus en plus injuste, de plus en plus anxiogène car tu savais que tu n’as jamais eu et que tu n’aurais jamais eu la force de lutter contre toutes tes peurs qui t’habitaient.
J’ai dû, pour ma survie, accepter, non sans mal, ta décision mais saches que chaque jour sans toi est un défi, celui de me convaincre que tout ce que j’ai pu donner de moi ait pu te rendre heureux, que les jours, les mois, les années, qui suivront ton départ, me seront aussi source d’un bonheur retrouvé, dans la sérénité et surtout avec l’espoir d’être totalement comblée où je ne devrai plus jamais attendre…
A toi Seb, dont je n’ai jamais su renoncer, avec qui je ressens tellement ce sentiment d’exister, de vibrer…A toi dont, tes mails se font tant attendre, tout autant, sinon, plus, nos retrouvailles avec une impatience, une hâte difficilement contrôlable. A toi dont j’ai accepté de te partager avec celle dont tu avais choisi de faire ta vie, à toi que je ne protège en ne m’imposant pas, en restant le plus discrète possible, à toi dont j’accepte de me contenter que de quelques heures par mois pour être dans ta lumière et de me retrouver dans l’ombre le reste du temps.
A toi dont j’accepte, par amour, ta décision, celle de ne pouvoir m’offrir plus.
A toi Seb qui m’a fait aussi parfois souffrir en prenant la fuite quand cela devenait trop difficile pour toi…
A vous les deux hommes que j’aime, à vous pour qui j’ai tant attendu, pour qui j’attends encore, juste par amour…
Elle tente de répondre aux besoins de sa famille avant les siens. Elle se montre patiente, attentive, sensible à leur bien être. Elle sait qu’ils attendent beaucoup d’elle, qu’elle soit toujours celle sur qui ils peuvent compter. Elle tend à leurs inculquer le respect et le goût de la vie. Mais pour elle, ceci est normal, elle l’a aussi choisit.
Elle tente de se montrer aimante, aimable, amoureuse, désirable aux yeux de celui qu’elle aime. Elle sait que c’est un défi de chaque jour, mais il en vaut la peine. Mais pour elle, ceci est normal, elle l’a encore choisit.
Tout ce qu’elle a choisit de vivre est normal, car elle aime. Mais ce qui est normal pour elle, ne doit pas tomber dans une normalité auprès de ce qui l’entoure. La regarder et constater que parfois, elle peut se montrer fatiguée, découragée, soucieuse par tout le poids de ce qu’elle veut bien porter. Parce qu’elle ne sait faire et être autrement, elle aimerait que parfois, on puisse se rendre compte de ses besoins, de ses désirs et qu’on y réponde sans qu’elle n’ait la nécessité de le dire. Elle se croit forte, elle veut l’être, elle essaie de s’en donner les moyens, c’est une mission pour elle mais qu’elle ne peut accomplir sans leurs soutiens.
N’aimez, pas seulement, une personne pour ce qu’elle fait pour vous, cela ne serait que de l’intérêt, aimez la surtout parce qu’elle le mérite. L’élan d’amour est un mouvement qui se tourne vers l’extérieur et non pas vers l’intérieur.
]]>Aujourd’hui, j’aimerai me libérer de tout ce que j’ai porté en moi, les peurs de ma mère, la souffrance du père de mes enfants, le malheur des enfants que j’accompagne au quotidien dans mon métier, les craintes de celui que j’aime. Aujourd’hui, j’aimerai retrouver ma confiance, ma force en l’avenir, et ne plus me laisser envahir de tous les maux des autres…
Oser leur dire « non » quand je sens ma limite atteinte, quand je sens que la personne à qui je dois penser d’abord c’est moi. Et ne plus craindre de ne pas être aimé, de demander, d’oser faire appel à quelqu’un quand je me sens en difficulté.
Le fond de mon problème est bien là, me permettre de demander, me permettre de renoncer à ce qui m’est demandé.
Le "souci" étant maintenant de savoir vers qui me tourner pour trouver cet essentiel.....celui qui ne refusera pas ce que j’ai à lui donner, ce trop plein d’amour que je ne sais toujours contenir, celui qui saura recevoir et s’élever à mes côtés et me faire sentir que j’existe et que je lui suis utile !
09/02/2010
]]>Si seulement tu me le permet……
]]>Je me suis réveillée, avec en tête, un rêve que je venais de faire, allongée nue, sur le ventre, sur du gazon, j’attendais que quelqu’un daigne venir me toucher, m’effleurer, me caresser…
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