Moi, lui, lui et moi, nous

A toi

A toi, le petit garçon, qui a toujours cru qu’on ne pouvait longtemps s’attacher à lui.
A toi, le petit garçon, qui imagine encore peut être qu’il n’est pas digne d’être aimé pour ce qu’il est.
A toi, le petit garçon, qui a, à plusieurs reprises, souffert d’être abandonné.
A toi, le petit garçon, qui croit savoir vivre seul.
A toi, le petit garçon, qui a grandi sans être enveloppé.
A toi, le petit garçon, qui pense ne pas avoir été désiré.
A toi, le petit garçon, qui n’a pas complètement confiance en lui.
A toi, le petit garçon, qui a peur de l’avenir.
A toi le petit garçon, qui reste nostalgique de sa vie.
A toi, le petit garçon, qui rit encore de ses âneries.
A toi, le petit garçon, qui craint ce qu’on peut penser de lui.
A toi, le petit garçon, qui a peur de ne pas s’en sortir.
A toi, le petit garçon, qui fait tout pour ne pas en arriver au pire.
A toi, le petit garçon, qu’il a fallut adopter.
A toi, le petit garçon, que je n’ai pas voulu laisser sur le bas côté.
A toi, le petit garçon que j’ai fini par aimer.
A toi, le petit garçon, qui me fait tant rigoler.
A toi, le petit garçon qui me fait parfois pleurer.
A toi, le petit garçon, que j’ai envie de protéger.
A toi, le petit garçon, qu’il me faut écouter.
A toi, le petit garçon, si fragile, si sensible.
A toi, le petit garçon, qui se réfugie derrière son armure invincible.
A toi, le petit garçon, qui a besoin d’être bercé par un océan de musique.
A toi, le petit garçon, qui parfois s’enivre pour lâcher prise.
A toi, le petit garçon, à qui j’aime sourire.
A toi, le petit garçon, à qui j’aime faire plaisir.
A toi, à ce petit Sébastien, qui avait tant besoin qu’on lui tende la main…