Moi, lui, lui et moi, nous

Comme un appel à la vie, à l'envie de VIVRE

Il le faut, il faut vraiment que je passe par l’écriture, parce que cet instant est vital ! Que je prenne ce temps pour moi, que je me recentre sur moi, que j’évacue toute cette souffrance que je ressens en te voyant chaque jour depuis mardi sur ton lit d’hôpital.
Cette souffrance qui a pris tellement de place dans ta tête, dans ton cœur, qu’il n’en existait plus d’autre pour le bonheur, la sérénité, l’amour…

Je n’ai pas su faire face, j’ai essayé de t’apporter tout l’amour que j’ai mais cela ne suffisait…Je ne veux pas me reprocher de ne pas avoir été à la hauteur, j’ai fait ce que j’ai pu avec ce que j’avais, tout comme toi…
Un sentiment d’être démuni, impuissant face à cette maladie si brutale, tu as choisi une manière tout aussi brutale d’y mettre fin…
Nous n’y étions pas préparés, même si au fond de moi, je ne t’ai jamais senti totalement épanoui, même si je ressentais que ta carapace te protégeait et qu’un jour elle aurait pu te lâcher.
Et là en quelques temps, elle aurait pu se fissurer petit à petit, elle a préféré violemment éclater en mille morceaux…
J’ai peur de ne pas avoir la force nécessaire pour continuer à être là pour toi, à te rassurer encore et encore, à t’épauler au quotidien, à te donner tout le bonheur et l’amour que tu mérites…
Je veux me battre à tes côtés mais je ne veux pas y laisser ma personne, je ne veux pas me perdre dans ta détresse et finir par sombrer…
Je veux te relever, t’aider à tenir debout le temps qu’il faudra, mais surtout je veux que tu veuilles t’en sortir , VIVRE !!
Je n’ai qu’un but c’est te voir sourire, te voir rire, te voir épanoui, HEUREUX.
Heureux et libre de tes peurs, tes angoisses, libre d’être celui que tu aurais dû être depuis toujours et plus ce petit garçon apeuré, abandonné qui attend qu’on vienne le sauver…